Le projet RETROSCOPE vise à étudier les trajectoires de 3 socio-écosystèmes côtiers à vocation conchylicole (Baie des Veys, Pertuis Charentais, lagune de Thau) sur la période 1970-2018, en adoptant une approche interdisciplinaire associant sciences du vivant (SDV) et sciences humaines et sociales (SHS). Le projet a pour objectifs :
- d’effectuer une analyse rétrospective (de 1970 à aujourd’hui) des processus en jeu dans l’évolution des relations entre société et écosystèmes marins
- et de tirer de ces analyses des enseignements concernant les capacités d’adaptation et de résilience des sociétés et des écosystèmes face aux changements.
L'approche par les services écosystémiques permettra d'aborder les trajectoires de façon interdisciplinaire au travers des questions suivantes :
(i) Comment caractériser l’évolution de l’état d’un écosystème et sa capacité à fournir des services écosystémiques ?
(ii) Comment caractériser l’évolution des demandes sociales vis-à-vis de ces services ?
(iii) Comment repérer les changements de régime, changement d’état à partir de diagnostics sur l’état des écosystèmes et sur les bouquets de services ?
Le projet est organisé en trois axes :
- un axe écologie décrivant les « états et fonctions » de l’écosystème (Axe E),
- un axe « services écosystémiques, demandes sociales et compromis de gestion » (Axe S)
- et un axe transversal visant la construction de grilles d'interprétation des trajectoires d'évolution des socio-écosystèmes (Axe T).
La description de l’histoire écologique et sociale des sites d’études permettra :
1) la compréhension des relations entre l’état des écosystèmes côtiers et leur capacité à maintenir les fonctions écologiques indispensables à la conchyliculture, en s'appuyant sur les séries de données à long terme issues des réseaux d'observation (eg. REPHY, ECOSCOPA) ;
2) la caractérisation des types de bouquets de services associés aux écosystèmes à vocation conchylicole selon leur état écologique ;
3) la mise au point de méthodologies d’analyse des formes de demandes sociales vis-à-vis des écosystèmes et des services rendus, ainsi que des déterminants de ces formes de demandes ;
4) l’identification de critères de jugement propres à qualifier les phases de stabilité et de rupture dans la trajectoire des socio-écosystèmes, que leurs déterminants soient écologiques ou sociaux.