• Contexte : La Méditerranée, en particulier les écosystèmes lagunaires, est un « point chaud » du changement climatique (GIEC, Arias et al., 2021 ; Durreau et al., 2021), avec notamment des prévisions de hausse des températures et de l’occurrence des canicules marines et de baisse des cumuls annuels de pluie. Le changement climatique peut induire des modifications de l’hydrologie des lagunes méditerranéennes, dont des hausses de température de l’eau et de salinité, et peut avoir un rôle important dans le déclenchement de crises anoxiques (Derolez et al., 2020). Ses effets sont déjà observés ponctuellement sur les communautés phytoplanctoniques, dont des hausses d’abondance des picocyanobactéries (Bec et al., 2005 ; Derolez et al., 2020) ou de blooms hivernaux de picophytoplancton sur certaines lagunes (Lagarde et al., 2021), impactant le fonctionnement des écosystèmes lagunaires et leurs usages.
• Objectifs : réaliser un diagnostic des impacts déjà mesurables du changement climatique sur l’hydrologie et le phytoplancton des écosystèmes lagunaires à l’échelle de la façade méditerranéenne française.
• Actions : En s’appuyant sur une base de données de suivi (hydrologie et phytoplancton) de 19 lagunes méditerranéennes acquises annuellement en période estivale depuis 2000, l’étudiant s’appuiera sur des analyses statistiques multivariées (ex. ACP, STATIS, modèle linéaire dont ANOVA, modèle mixte, arbres de régression) afin de répondre aux questions suivantes :
o Comment les lagunes ont-elles évolué de 2000 à 2022 du point de vue des paramètres intégrateurs de l’état trophique (nutriments, chlorophylle a et abondances phytoplanctoniques) et des paramètres marqueurs du changement climatique (température, salinité et O2) ?
o Quels facteurs influencent le plus les lagunes dans leur évolution ? Est-on capable de séparer les effets de l’état trophique et du changement climatique sur ces évolutions ?
o Quels types de lagune, du point de vue de leurs caractéristiques hydromorphologiques (volume, échanges mer-lagune, % zones humides, apports souterrains…), seraient les plus sensibles aux effets du changement climatique ?
