En clôture des Assises Nationales des Données de la Recherche 2024, qui ont eu lieu les 26 et 27 Novembre au Mucem de Marseille, le logiciel Ichthyop (https://ichthyop.org), représenté par Nicolas Barrier (IRD, MARBEC) et Philippe Verley (IRD, AMAP) pour les développeurs et Céline Barrier (Université de Corse) pour les utilisateurs, a reçu le « Prix science ouverte du logiciel libre de la recherche » dans la catégorie « Scientifique et Technique ». Le jury, présidé par Pierre Boulet (Université de Lille), a été particulièrement séduit par l’utilisation d’Ichthyop en dehors de sa communauté d’origine.
En effet, s’il a été initialement développé pour étudier la dynamique des œufs et larves de poissons pour des applications au Sud et en particulier en Afrique du Sud, le logiciel Ichthyop est désormais largement utilisé pour des problématiques plus directement appliquées, comme par exemple l’étude de la dissémination de virus depuis les fermes aquacoles, le suivi et la collecte de débris et polluants marins, et même la reconstruction de la dérive des restes de l’avion disparu de la Malaysia Airlines MH370.
Ce prix, qui distingue les projets et les équipes de recherche qui œuvrent au développement et à la diffusion des logiciels libres, récompense les efforts des contributeurs scientifiques et techniques du logiciel Ichthyop, qu’ils soient étudiants, doctorants, post-doctorants, chercheurs ou ingénieurs. Un grand merci à Christian Mullon, Christophe Lett (IRD, MARBEC), Philippe Verley et Nicolas Barrier, qui ont été les principaux contributeurs jusqu’à présent, ainsi qu’aux nombreux utilisateurs d’Ichthyop à travers le monde qui enrichissent la connaissance scientifique par leurs travaux. Plusieurs doctorants du Sud formés à Ichthyop continuent ainsi à utiliser ce logiciel pour leur recherche dans leurs pays respectifs, en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, au Chili ou au Brésil.
Ichthyop est un logiciel de simulation de la dispersion d’organismes par les courants océaniques, appliqué également à d’autres problématiques environnementales comme
l’étude de la dérive des plastiques dans l’océan.
Débuté en 2007, Ichthyop aide à une meilleure compréhension de l’écologie d’espèces commerciales à forts enjeux économiques et à la mise en place de politiques de conservation de l’espace marin, via l’étude de la connectivité entre aires marines protégées, mais aussi à étudier la dérive d’entités non vivantes comme les polluants
et les débris marins.