Umr Marbec

SUBSILAKE project: experimental field campaign in Mayotte, 12-25 November 2022

Sur Petite Terre à Mayotte, Élodie Foucault (Ifremer), Émilie Le Floc’h et Éric Fouilland (CNRS) ont participé à la deuxième campagne d’échantillonnage et d’expérimentation dans le cadre du projet ANR SUBSILAKE (Impact of the seismo-volcanic crisis on Mayotte’s unique thalassohaline crater lake, the Dziani Dzaha), responsable MARBEC Christophe
Leboulanger (IRD).
Depuis 2018, la naissance d’un volcan sous-marin 50 km à l’est de l’archipel de Mayotte cause de nombreux tremblements de terre et une subsidence accrue des îles. Sur Petite-Terre, deuxième île de l’archipel par sa taille, se trouve le Dziani Dzaha, un lac de cratère thalassohalin.

© Élodie Foucault Ifremer MARBEC, Lac Dziani Dzaha

L’hypothèse centrale du projet SUBSILAKE postule que l’entrée d’eau de mer dans le Dziani Dzaha devrait perturber le fonctionnement de son écosystème. Un événement d’entrée d’eau de mer dans le lac est une opportunité unique et inattendue pour comprendre comment les communautés microbiennes réagissent face à des changements drastiques du milieu. Trois catégories de réponses fonctionnelles de l’écosystème microbien peuvent être attendues : la résistance, la résilience ou l’apparition d’un état stable alternatif.

© Éric Fouilland CNRS MARBEC, Élodie et Émilie au labo de terrain

Dans ce contexte, le projet SUBSILAKE propose une approche pluridisciplinaire à l’interface entre géochimie et écologie microbienne, avec pour objectif de détecter les éventuelles modifications de la biodiversité microbienne du Dziani Dzaha et de son fonctionnement, mais également de décrire et d’anticiper les conséquences de modifications plus profonde du lac par l’interaction avec le milieu marin.
Cette campagne accueillait également les partenaires du MNHN, de l’IPGP, et de l’Université Lyon 1, et avait parmi ses objectifs le décryptage des mécanismes de coexistence des deux espèces de producteurs microbiens dominant le Dziani Dzaha : la cyanobactérie Arthrospira fusiformis et le picoeucaryote Picocystis salinarum. Ces questions s’inscrivent dans l’analyse globale du fonctionnement de cet écosystème microbien et la prédiction de son évolution suite aux changements géochimiques à l’œuvre dans le lac depuis l’éruption sous-marine de 2018 dans le canal du Mozambique et la subsidence de l’archipel mahorais.

© Éric Fouilland CNRS MARBEC, microcosmes planctoniques incubés in situ

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